Keep Portland weird #2

COURT CIRCUIT ENTRE ECOLOGIE ET ECONOMIE

« Keep Portland Weird ! » Une ville pas comme les autres #2 La ville

Puisque les émissions de CO² provoquent le réchauffement climatique, nous allons découvrir comment la communauté de Portland a relevé le défi de les maîtriser :

1/ Nous visiterons les différentes composantes du projet appelé « Climate Action Plan », lancé dès 1993.

2/ Puis essayerons de comprendre comment il a pu être mis en œuvre, dans un pays qui est, faut-il le rappeler, le règne de l’automobile, du carburant bon marché, issu en partie de l’exploitation du gaz-de-schiste, et dont le cadre juridique est marqué par la protection des intérêts particuliers.

En préambule, observons quelques éléments du décor et de l’histoire récente de cette ville-centre de l’Etat de l’Oregon, au nord-ouest des U.S.A.

Géographiquement, cette ville, quatre fois plus grande que Nîmes, a cependant avec elle en commun de se situer non loin de la mer mais suffisamment éloignée du littoral pour ne pas bénéficier de la fraicheur estivale qu’elle apporte.

Après la seconde guerre mondiale qui avait vu se développer les chantiers navals, Portland a dû faire face, dans les années 70’, à une importante crise économique. Il restera de cette tradition des chantiers navals un savoir-faire dans la préfabrication qui se transfèrera, nous le verrons, dans le domaine du bâtiment.

Sur le plan écologique, la ville a subi, à la fin du XXème siècle, des niveaux de pollution atmosphériques exceptionnels.

Autre point commun avec Nîmes, elle a été touchée par de graves inondations, du fait des crues de la rivière Willamette qui la traverse, affluant du fleuve Colombia. Ces crues ont atteint en 1956 : 35 000 m3 par seconde, soit quatre fois le débit normal du Rhône. Nous verrons aussi comment la commune répondu à la problématique de la gestion des eaux pluviales.

Nous reviendrons enfin sur une caractéristique de l’aménagement de la ville de Portland qui a adopté en 1977 le principe UGB « Urban Growth Boundary », c’est à dire un outil de planification permettant à la municipalité de bloquer l’étalement urbain et d’éviter que la ville se répande « en tache d’huile » sur la campagne environnante.

Cette volonté de contenir l’étalement urbain n’est pas ordinaire, dans ce pays, là encore, où ultralibéralisme et individualisme poussent les aménageurs à empiéter allègrement sur les terrains naturels pour produire des lotissements à perte de vue, desservis par la route, laissant la collectivité publique supporter la charge des infrastructures de réseaux et de services.

Découvrons, à présent les quatre principales sources d’émissions de CO² liées à l’activité humaine à Portland, et comment la commune est arrivée à les maîtriser de manière aussi significative – par ordre croissant :

  • l’industrie           18%
  • l’habitat              21%
  • le commerce     24%
  • les transports   37%

About the Author: Christophe Orliac