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Conférence gesticulée sur l’alimentation Vendredi 18h30

La confédération paysanne et Attac Nîmes vous invitent à une conférence gesticulée sur le thème de la Sécurité Sociale de l’alimentation

« De la Fourche à la Fourchette? Non! l’inverse!! »

de et par Mathieu Dalmai  (Réseau Ingénieur sans frontière Agrista)

Vendredi 22 octobre à 18h30

Salle Cheminots CGT, 15 rue Benoît Malon (Quartier de la placette) à Nîmes

La conférence se déroulera dans les consignes sanitaires en vigueurs

Tout-bio, est-ce possible ?

L’agriculture biologique est une alternative à l’agriculture conventionnelle ; elle rejette l’utilisation de produits chimiques de synthèse et d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

Les avantages que procure l’agriculture biologique :

1 – diminution des coûts de pollution : économies d’énergie et diminution des rejets ;

2 – protection de la santé publique, par rapport à l’agriculture conventionnelle dont la toxicité est avérée ;

3 – sécurité alimentaire, notamment dans les pays en développement, si l’on prend en compte les avantages de l’agriculture paysanne, par exemple en matière de liens sociaux.

MONSANTO (aujourd’hui BAYER) a racheté tous les semenciers, éradiqué les anciennes variétés qui se reproduisaient et développé un marché captif où les paysans doivent racheter chaque année l’hybride F1, stérile ou dégénérescent.

Voilà comment pesticides et OGM se sont imposés dans beaucoup de campagnes mais cet été, au moment de son rachat par BAYER, le vent a tourné pour MONSANTO condamné à verser 78,5 millions de dollars à un jardinier atteint du cancer, après avoir utilisé l’herbicide Roundup. Depuis, BAYER a perdu 30 milliards de dollars de valeur boursière.

Le label européen symbolisé par une feuille formée par des étoiles est moins sérieux que le label français AB car on admet que les produits puissent contenir des traces d’OGM. D’autres labels : Bio cohérence (en France) et Déméter (en Allemagne) sont plus rigoureux encore et ne travaillent pas avec la grande distribution.

En France, 6,5% des surfaces agricoles sont consacrées à l’agriculture biologique, un part en forte croissante du fait de la demande des consommateurs qui a augmenté de 20% en un an. La part de 1,5% des surfaces agricoles pour l’agriculture biologique dans le monde est peu représentative car elle n’intègre pas les nombreuses petites exploitations familiales cultives sans intrant de synthèse.

Peut-on nourrir en bio 9,5 milliards d’individus en 2050, 10 à 11 milliards en 2100 ?

Selon un chercheur de l’Institut National de Recherche Agricole (INRA), cette réponse est mal posée ; il vaudrait mieux se demander : est-ce que l’agriculture biologique peut répondre à l’ensemble des enjeux sociétaux d’aujourd’hui dont celui de l’alimentation ?

Globalement, on considère qu’il y a un écart de productivité de 20% au bénéfice de l’agriculture conventionnelle mais primo ce chiffre cache de fortes disparités entre Nord et Sud : Dans les pays occidentaux, cet écart peut atteindre 50% comme en France, alors qu’en Afrique ou en Asie, il est quasiment nul, l’agriculture biologique offrant même parfois une meilleure productivité.

Secundo, les prix du marché ne tiennent pas compte des externalités négatives, c’est-à-dire les activités qui affectent le bien-être, la santé, le vivre-ensemble, sans contrepartie monétaire.

L’agriculture biologique est une réponse au besoin de dés-intensifier la production agricole car elle a fait ses preuves en termes de compromis entre niveau de productivité et respect de l’environnement.

Comment faire ?

  • Diminuer le gaspillage des ressources alimentaires estimé à 30% selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, en anglais, Food and Agriculture Organization of the United Nations (F.A.O.) ;
  • Modifier nos régimes alimentaires, par exemple en limitant la consommation de viande.

L’INRA a cherché à appliquer les principes de l’agro-écologie, c’est-à-dire complexification et diversification, à l’élevage ; en comparant un élevage de moutons à côté d’un élevage de vaches à un élevage qui rassemble les deux espèces, c’est ce dernier qui présente les meilleurs résultats, en termes d’état sanitaire des troupeaux, de productivité et d’impact environnemental.

Le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique implique de revoir le système de production, à l’image de la permaculture, l’aquaponie et l’agro-écologie.

Comment changer de système de production agricole ?

L’agriculture biologique, c’est travailler en préventif, plutôt qu’en curatif : mise en place de filets contre les insectes, décaler les dates de semis dans la saison, accepter les herbes folles qui constituent des réserves d’auxiliaires ; il pourra se créer un équilibre entre auxiliaires et ravageurs, de sorte que les effets des ravageurs se trouveront atténués.

Dans une approche globale, l’agriculture biologique présente d’importantes externalités positives comme, par exemple, la préservation de la planète et le lien social. Les AMAP, Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, appellent leurs adhérents à devenir consom’acteurs et apportent au producteur un revenu raisonnable.

Quels sont les freins à la conversion ?

  • Historiquement, il y a un frein psychosociologique : il y a le regard des autres, ce n’est pas évident de na pas suivre la norme mais ce frein diminue en puissance à force de voir l’agriculture biologique devenir de moins en moins marginale ;
  • Autre frein : l’enherbement ; en agriculture biologique, pour remplacer les pesticides, soit on diversifie, soit on doit investir dans du matériel mécanique, ce que permettent les CUMA, Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole ;
  • Le manque de volonté des pouvoirs publics : la certification peut prendre plusieurs années, ne serait-ce que le temps de dépolluer le sol de toute trace de pesticide ; c’est ce que devraient permettre les aides à la conversion qui n’ont pas été toutes versées. Les aides au maintien ont disparu sous la pression de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) d’un point de vue opposé à la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB) qui prône la prise en compte des services environnementaux comme par exemple la sauvegarde des abeilles ;
  • La gestion du personnel constitue un frein : l’agriculture biologique emploie 1,6 fois plus que l’agriculture conventionnelle or il peut paraître difficile de dégager la capacité financière d’un salaire et l’embauche de personnel est souvent considérée comme risquée.

Le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique est un vrai bouleversement, y-compris au niveau des principes économiques : la sacrosainte spécialisation se voit ainsi contrariée ; pour des raisons logistiques ou bioclimatiques, certaines régions se sont spécialisées ; on a dit aux bretons « vous produirez du porc », aux beaucerons « du blé », aux méridionaux « des fruits »…

Au niveau d’une ferme, quand l’agriculture conventionnelle engage trois cultures identiques sur des rotations assez courtes (c’est-à-dire la durée entre deux semis sur une même parcelle), ce sont six à huit cultures différentes en agriculture biologique :

  • une place importante à la valorisation ;
  • l’utilise des mauvaises herbes pour lutter contre les ravageurs ;
  • l’accent mis sur la fertilisation ;
  • sur la coopération entre élevage et agriculture ;
  • l’introduction de cultures alternatives comme les légumineuses.

Pour contrer l’effet dévastateur de ces lobbys industriels et agricole mus par le seul appât du gain, le pouvoir politique semble inopérant, d’où l’urgence d’un lobby citoyen appelé de ses vœux par Cyril DION, le réalisateur du film « demain », dans son ouvrage « Petit manuel de résistance contemporaine » (Actes Sud), et porté par le mouvement « nous voulons des coquelicots ! »

Car pour voir s’accomplir la transition, il reste à :

  • investir dans la recherche agronomique ;
  • changer les habitudes de production et de consommation ;
  • repenser la spécialisation de nos filières agroalimentaires.

Merci à Splash – Nouvelles Ecoutes « le passage de l’agriculture au tout bio »  & Le Monde du 2 novembre 2018 « Bayer, dans l’enfer du mariage avec Monsanto » 

 

 

Possible, pas facile

Le Possible Mystery Tour m’avait mené pour la première fois à la fête de la Conf. Je me présente à l’accueil : « bonjour, représentant Nimes en transition, je m’intéresse personnellement à la permaculture et ça m’intéresserait de rencontrer quelques agriculteurs qui la pratiquent…
Là, un visiteur qui m’avait entendu intervient, s’adressant à mon interlocuteur : « ça m’a intéressé cette conférence dans la Vaunage, la semaine dernière sur la permaculture ; je me suis dit en écoutant que si je n’étais pas à la retraite, j’aurais bien adopté ces pratiques.
Plus réservé, l’homme à l’accueil m’expliqua qu’aujourd’hui, un tiers des paysans exploitants gagnaient 600 euros par mois et que pour beaucoup, les préoccupations environnementales n’étaient pas la priorité.
– « Oui mais, insistais-je, avec les techniques intensives, la terre est épuisée et c’est un peu comme scier la branche, non ?
– En effet, les anciens le savent bien : quand j’ai appris mon métier, on travaillait le sol en douceur ; d’ailleurs, il fallait bien tenir compte de l’état de la terre pour monter sur son tracteur, sous peine de le voir tomber en panne, si elle n’était pas assez souple. Maintenant, les jeunes on perdu ce savoir-faire, assis au volant d’engins surpuissant capables d’intervenir par tout temps, et dominer n’importe quel obstacle ».
J’aurai la réponse à ma recherche un peu plus tard grâce à Marie-Pierre, pour aller à la rencontre d’un eco-paysan, en la personne d’un certain Jean-Paul CABANIS, à Vauvert.
Pourquoi ne pas le faire découvrir au collectif ? A suivre…

Fête de la Conf

Mesdames, messieurs !

Voici le programme de la 14ème Fête paysanne de la Conf’30

Elle aura lieu le dimanche 1er octobre

àSaint Géniès de Malgoirès.

Des le matin : marché paysan, en direct des fermes et des ateliers : pain, vins, fromages, fruits, légumes, gâteaux et galettes, miel, confitures…

A 9h30 & 11h au pied de l’olivier municipal : Comment tailler les oliviers ?

Démonstration par Fabien Rouzaud, oléiculteur professionnel à Saint Christol les Alès.

Débat du matin : 10h30

Pesticides : quel est le problème ?

Introduction : que sont les pesticides ?

Par Marie Paule Nougaret, journaliste scientifique (Le Monde, le Canard Enchaîné)

Écrivain et journaliste, elle est l’auteur de nombreux articles en écologie et botanique et du livre « La Cité des plantes, en ville au temps des pollutions » paru aux Éditions Actes Sud.

La Cité des plantes, introduction : « Les plantes ne poussent pas en ville, ce sont les villes qui vivent sur la planète des végétaux… »

Blog : http://citedesplantes.tumblr.com

A 11h30 : Initiation à la dégustation œnologique avec J.P. Cabanis paysan vigneron en bio. Une introduction plaisante à la dégustation des vins… Qu’est-ce qu’un vin paysan ? Quelles sont les particularités des vins bio ?

Menu de midi avec les produits de nos fermes et l’orchestration culinaire de«L’effetGomasio» : Galettes de riz, curry de légumes et poichichade en sauce tomate. Menu végétarien ou carné avec grillades de viandes fermières.

En dessert : yaourt fermier de Corinne avec madeleine & miel bio de Marie, fruits de saison.

Débat de l’après-midi : 15H00

Confédération paysanne : 30 ans de syndicalisme paysan !

Film d’introduction : « A bras ouverts » (30 mn) : La Confédération paysanne telle qu’elle est en 2017, un portrait fait par les paysannes et les paysans qui la composent.

Débat animé par Christian Roqueirol de la Conf’Aveyron.

Eleveur de brebis sur le Larzac, Christian est militant historique de la Confédération Paysanne. Il a été élu dernièrement pour représenter l’Europe au sein de la Via Campesina, réseau international regroupant plus de 160 organisations de paysans dans 73 pays.

Matières à réfléchir avec les stands associatifs et militants.Inscrits à ce jour :l’ADDEARG(Association pour le Développement de l’Emploi Rural et Agricole du Gard),Solidarité Paysans, Nature &Progrès,Les Faucheurs volontaires, le réseau Biocoop, Attac, laCNT (Confédération Nationale du Travail) du Gard, Artisans du monde,Abeille et sagesse,France Palestine Solidarité, L’Investissement Socialement Responsable, ATTAC Uzège, la COOP SOLEIL, Les Survoltés, le CHANG (Collectif Halte Aux Nucléaires Gardois),l’association St Hilaire Durable, l’association de promotion de la TOUSELLE, Acceuil Paysan…

Expos:

Les affiches des luttes de la Conf’.

30 ans de syndicalisme au service des paysans et de la terre.

L’Atelier Paysan : La démarche / Le tutoriel bâtis/ Le tutoriel outils.

Ateliers & démonstrations :

La taille de l’olivier (9h30 et 11h), les plantes sauvages comestibles, les semences paysannes, animaux de ferme & d’ornement…

Initiation à la dégustation œnologique (11h30)

Espace dédié & grands jeux pour les enfants avec l’association A vous de Jouer.

Balades en calèches avec la ferme de la Teulière.

Buvette avec bières, vins, jus et limonade artisanaux, bio ou conventionnels.

Bières et limonade artisanales de l’Arcandier de Saint Jean du Gard

Vins des caves de Montaren, Saint Quentin la Poterie, Moussac…

Jus de pomme de Saint Felix de Pallières

Animation musicale en journée et apéro jazz à partir de 17h 00 avec AAD Trio Jazzavec Aurélia Sabatier au piano, Andréas Johnes, contrebasse et David Lafont, percussions et batterie.

La Confédération Paysanne est le deuxième syndicat agricole de France.

Elle défend une agriculture paysanne à taille humaine.

Programme sous réserve de modifications

Présentation du mouvement : les incroyables comestibles

logo IC

Le mouvement Incredible Edible est un mouvement participatif  citoyen libre, indépendant, éthique, solidaire et apolitique au sens partisan du terme. Il est non marchand et sans but lucratif, et s’inscrit dans une démarche de gratuité. Il vise l’auto-suffisance alimentaire des territoires et la nourriture saine et partagée pour tous. Continuer la lecture de Présentation du mouvement : les incroyables comestibles