Trois actualités pointent avec acuité l’importance de vivre prés d’arbres adultes ; l’étude publiée par Science Advances, le dernier hors-série du 1 Hebdo « l’appel de la forêt » et l’actualité sur le dérèglement climatique. À Nîmes, l’actuelle municipalité projette dans le cadre du prolongement de la Voie urbaine Sud, VUS, l’abattage de la soixantaine de platanes vénérables du Stade de l’Assomption route d’Arles.

Arbres et santé
« Pour notre santé, mieux vaut vivre à côté d’arbres et de verdure » c’est le constat de l’étude « Inequalities in urban greenness and epigenetic aging: Different associations by race and neighborhood socioeconomic status » du 28 juin 2023 publiée dans le dernier numéro de la prestigieuse revue scientifique étasuniene Science Advances.
Résumé (traduction Deepl)
« Un vieillissement épigénétique plus lent est associé à l’exposition à des espaces verts (verdure) ; cependant, la relation longitudinale n’a pas été bien étudiée, en particulier dans les groupes minoritaires. Nous avons étudié l’association entre l’exposition à la verdure pendant 20 ans [indice de végétation par différence normalisée (NDVI)] et le vieillissement épigénétique dans une vaste cohorte urbaine américaine biraciale (Noirs et Blancs). En utilisant des équations d’estimation généralisées ajustées aux caractéristiques socio-économiques de l’individu et du quartier, une plus grande verdure a été associée à un vieillissement épigénétique plus lent. Les participants noirs avaient moins de verdure environnante et une association atténuée entre la verdure et le vieillissement épigénétique [βNDVI5km : -0,80, intervalle de confiance à 95 % (IC) : -4,75, 3,13 versus βNDVI5km : -3,03, IC à 95 % : -5,63, -0,43 chez les participants blancs]. Les participants des quartiers défavorisés ont montré une association plus forte entre la verdure et le vieillissement épigénétique (βNDVI5km : -3,36, IC 95 % : -6,65, -0,08 contre βNDVI5km : -1,57, IC 95 % : -4,12, 0,96 chez les moins défavorisés). En conclusion, nous avons trouvé une relation entre la « verdure » et un vieillissement épigénétique plus lent, et des associations différentes selon les déterminants sociaux de la santé tels que la race et le statut socio-économique du quartier. »
L’étude a été vulgarisée en français notamment par Radio France.

L’appel de la forêt
Le nouveau hors-série XL du 1 Hebdo : « L’appel de la forêt » est très clair ; les arbres, c’est la vie.
« À l’orée de l’été, qui rime d’abord avec mer et soleil, nous vous invitons à un bain de verdure et de fraîcheur, pour une grande bouffée d’air et de chlorophylle. Si nos massifs forestiers souffrent du réchauffement, des maladies ou de l’impact des activités humaines, ils sont aussi des lieux de résilience naturelle fascinants. Qu’elle soit très grande, de taille « micro » ou encore urbaine, la forêt nous aide à lutter contre les canicules, à respirer, à endurer les agressions de la modernité. En un mot, à vivre. »

Accélération du dérèglement climatique
« Les villes françaises sont également touchées par les conséquences du changement climatique, notamment par la formation d’îlots de chaleur urbains. Les températures au centre de Paris peuvent déjà être jusqu’à onze degrés plus élevées que dans les zones rurales environnantes. La présence insuffisante d’espaces verts et d’arbres contribue à ces conditions caniculaires, nécessitant la mise en place de mesures telles que la création d’îlots de fraîcheur et de corridors verts. »
Dans Climat : les indicateurs alarmants du changement climatique à l’échelle mondiale
Rappels
Les espaces verts urbains
Lieux de santé publique, vecteurs d’activité économique
mai 2016
5 avantages des arbres urbains pour la santé et le bien-être
Cooling cities through urban green infrastructure: a health impact assessment of European cities
31 janvier 2023 The Lancet
Vulgarisé en français par
Les arbres pourraient réduire d’un tiers la mortalité liée aux canicules urbaines
1er février 2023 Les Échos
Sauvons la partie « sauvage » du Stade de l’Assomption !


