L’année qui vient de s’achever a vu certains membres « historiques » du collectif Nîmes-en-Transition rester un peu en retrait, engagés qu’ils sont dans la campagne électorale ; ce fut l’occasion pour des « nouveaux » de prendre des responsabilités.
En cette nouvelle année, les premiers, encore en retrait, reviendront, vainqueurs ou perdants des joutes politiques ; au moins auront-ils eu le courage de s’aventurer sur le terrain semé d’embûches vers la gouvernance municipale, enjeu de premier plan pour la transition.
Car faut-il rappeler que la consommation effrénée des ressources et l’émission des gaz à effet de serre, cause du dérèglement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, sont surtout le fait des villes occidentales ? L’empreinte écologique d’une ville comme Londres – ce qu’elle consomme et ce qu’elle pollue – est équivalente à un territoire comme l’Espagne tout entière. Personne n’a encore mesuré celle de Nîmes…
Des piliers effacés, des novices hésitants, d’autres membres, habituellement actifs dans le collectif mais craignant – il faut les comprendre – de se voir coller une étiquette partisane au titre de leur adhésion à Nîmes-en-Transition, la finalisation d’une première version du Pacte pour la transition a quand même abouti.
Ce projet évoluera sous l’égide du collectif Nîmes-en-Transition affirmant encore haut et fort son indépendance vis-à-vis des partis et des candidats, avec tou.tes les citoyen.nes qui y ont participé et celles et ceux – de plus en plus nombreu.ses – qui le soutiennent.
Un temps d’échange fructueux avec le réseau ANAÏS, Associations Nîmoises d’Action et d’Intervention Sociales, au café du même nom, à l’angle de la place des Esclafidous avant Noël, a permis d’illustrer le volet social du pacte par des exemples concrets :
– à Vauvert, le Secours Catholique propose un panier solidaire, avec un Établissement et Service d’Aide par le Travail – E.S.A.T. (ex C.A.T.), et un « atelier – recettes » pour retrouver les gestes de la cuisine,
– plus loin, à Gignac dans l’Hérault – un système comparable avec la Croix-Rouge,
– le Collectif Récupération Anti-Gaspillage peine à redistribuer aux plus démunis les tonnes d’invendus qu’il collecte chez les commerçants « bio »…
Qui aurait donc la naïveté d’imaginer la protection de l’environnement sans la solidarité ?
Les étudiants de la faculté, en Master en psychologie sociale et environnementale s’interrogent, eux, sur l’intérêt qu’accorde le public au « développement durable », en vue de la semaine qu’ils organisent du 6 au 11 avril.
En effet, depuis le sommet de Rio en 1992 où la protection de l’environnement a été associée à l’économie, elle n’en est souvent restée qu’une variable d’ajustement et nos frères australiens font le constat amère que les dérèglements des écosystèmes ne sont pas l’apanage des pays pauvres.
Alors si « SeDD » rimait avec « Semaine de la Décroissance Durable » ?
Et, en tous cas, « si l’espoir revenait ? » *
Pour le collectif Nîmes-en-Transition
Denver
Rappel des prochains rendez-vous :
Vendredi 10 à 17:30 à la Courte Échelle-11bis rue de Genève : « mieux décider ensemble »
Mercredi 15 à 17:30 à La Verrière-25 rue Porte d’Alès : assemblée plénière autour d’une galette
Mardi 21 à 17:30 : constitution d’une équipe de préparation d’une prochaine fête de la transition
* référence à la chanson « L’espoir » interprétée par Bernard Lavilliers et Jeanne Cherhal