Tous les articles par Christophe Orliac

Habitat participatif à Sanilhac-Sagriès

Les communs d’abord ont fait escale sur le thème du logement, le 1er juin où Anne-Marie est venue nous expliquer la genèse du projet Geckologis : au début, le groupe qui ne se connaissait pas, s’était fixé à Saint Hippolyte du Fort où mairie n’a pas accordé les autorisations nécessaires, et s’est donc déplacé à Sanilhac-Sagriès.

La mairie de Sanilhac-Sagriès avait ouvert à l’urbanisation un secteur du village dont le groupe pourrait être partie prenante de l’aménagement. Le groupe a confié la conception de son projet à l’architecte, Yves Perret, séduit par son ouverture aux dimensions humaine et écologique, par exemple pour conserver les arbres.

Le projet s’établit sur un terrain de 4500 m². On peut le découvrir sur le site internet de Geckologis qui est très complet : Habitat participatif Geckologis | Sanilhac-Sagriès (30)

Personnes ne se connaissait mais ce sont des valeurs communes qui fondaient le groupe, qui a utilisé une charte pour le projet, et une autre maintenant pour les usages. Il existe principalement deux options pour monter un projet d’habitat participatif : la copropriété classique ou la coopérative, c’est cette dernière qui a été retenue :

La participation financière, fonction de la surface du logement, consiste dans l’achat de parts sociales au début et au versement d’un loyer qui comprend une part pour les charges afférant à la coopérative et une part appelée « part acquisitive » qui se récupère en quittant la coopérative et peut servir à l’achat des parts sociales qu’un foyer n’aurait pas eu les moyens d’acheter au début. Une famille dispose d’une surface privative de 85 m² et une personne seule, de 50 m².

Le modèle de la coopérative peut quand-même être un frein, du fait que les parts sociales ne prennent pas de valeur dans le temps et qu’elles sont récupérées (et non pas le logement lui-même) par les héritiers en cas de décès. Le logement reste propriété de la coopérative à qui les héritiers peuvent revendre les parts sociales correspondantes ou, s’ils le souhaitent, y emménager, tout en adhérant à la charte des usages.

Il existe, d’une part une coopérative, sous la forme d’une une SAS – Société par actions simplifiée, et d’autre part une association qui gère la maison commune.

Gestion de l’eau

Il y a des tonneaux de récupération de l’eau de pluie et l’eau de lavage des légumes est réutilisée. Geckologis s’est intéressé à la Fête des lavoirs, organisée par l’association Hydromonde sur le thème de l’eau. Les éditions « Les Liens qui libèrent », à Uzès, animent ainsi cinq résidences de travail dans le cadre du Parlement des liens, quelque chose des « Communs d’abord ».

Prochains rendez-vous :

Jeudi 6 juillet à 18h30 à La Verrière, 25 rue Porte d’Alès à Nîmes, sur « les terres agricoles », avec la présence exceptionnelle de la Confédération paysanne.

Jeudi 7 septembre à 18h30 : Fresque des imaginaires ou des « nouveaux récits ».

Á notre santé

Voguant vers l’autre COP en fin d’année, continuons d’explorer les communs dans différents secteurs d’activité.

A travers ce témoignage d’Antoine Prioux, pharmacien sur le plateau des Mille vaches : la santé.

L’association AVECsanté représente les maisons de santé, les équipes coordonnées en santé, acteurs incontournables et avant-gardes agissantes, des gens capables d’agir en communauté de pensée et de penser en communauté d’action pour s’approprier des enjeux de terrain sur des prospectives de long terme.

Ces équipes composent différents communs, ce sont des professionnels de santé de premier recours qui, à partir d’un territoire d’action commun, vont définir une stratégie pour prendre en charge les problématiques de santé et de soins.

Ils vont le faire en créant une entité juridique commune, en ayant aussi éventuellement un lieu d’exercice commun, même si ce n’est ni nécessaire ni suffisant pour faire ce que ces équipes font, et ils vont bénéficier, chose qui est assez novateur depuis maintenant quelques années, de financement commun au titre d’une équipe de soins.

Aujourd’hui la maturité de ces structures-là qui est très diverse, est évaluée en fonction d’une matrice de la Haute Autorité de Santé qui nous permet d’évaluer la capacité à :

  • Faire ensemble du soin à l’échelon d’un territoire
  • Utiliser des communs numériques
  • Penser politiquement à un échelon très territorial la stratégie d’un projet de santé
  • Développer ce qu’on appelle la santé communautaire, c’est-à-dire avoir des postures inclusives vis-à-vis d’acteurs du terrain, notamment des patients mais ça peut être aussi des associations, des entreprises, des institutions locales pour augmenter le pouvoir d’agir de chaque partenaire potentiel, ce qui est très intéressant pour demain, faire de la santé.

En quelques chiffres, l’exercice coordonné de santé, c’est :

  • plus de 2000 maisons de santé actuellement,
  • 20% de la population qui est couverte par ces structures,
  • 7 millions de patients qui y ont déclaré un médecin traitant
  • des chiffres qui explosent depuis maintenant une dizaine d’années

L’exercice coordonné présente tout un tas d’avantages parce que ce réseau-là a montré une certaine attractivité pour les jeunes professionnels de santé, ce qui fait qu’ils sont formés au sein de ces structures-là sur différents enjeux, ce qui rejoint les enjeux de formation et les coresponsabilités. Leurs membres sont souvent cofondateurs d’autres types de structures qu’on appelle les communautés professionnelles territoriales de santé qui permettent de décloisonner des secteurs plutôt en lien avec la ville, l’hôpital ou le médico-social.

Pour en savoir plus sur l’association : https://www.avecsante.fr/

Les Communs d’abord feront escale jeudi 15 juin entre midi et 2 devant la Maison Carrée, pour partager le bol de riz avec Action Contre la Faim, à l’occasion de la journée mondiale contre la faim.

L’autre COP
« Les communs d’abord »

Les quelques trente personnes et associations qui ont commencé à se rassembler cet hiver, dans la perspective d’un temps fort au moment de la prochaine COP sur le climat, à la fin de l’année, partagent l’idée que la meilleure façon d’affronter le mauvais temps, c’est ensemble.

« Les communs », c’est tout simplement les ressources dont on a besoin pour vivre : l’eau, les services de santé, l’agriculture et l’alimentation, l’habitat… « Les communs » désignent aussi une façon originale de gérer ces ressources, de façon durable et équitable.

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« Les communs d’abord »

« faire la paix, c’est mon métier »

Il y a bientôt trente ans, la rébellion zapatiste s’est soulevée dans l’État mexicain du Chiapas pour défendre l’autonomie des peuples indigènes, lutter pour la dignité et contre le capitalisme. Sur les terres de leurs ancêtres mayas, récupérées lors du soulèvement, les zapatistes construisent un système d’autogouvernement dans lequel « le peuple dirige et le gouvernement obéit ».

La revue Reporterre se fait régulièrement l’écho des événements qui marquent cette région grande comme l’Occitanie, montrant comment la nature y est protégée, avec ce témoignage issu de l’article du 8 mars 2022 intitulé « Au Chiapas, des milices s’approprient les terres des zapatistes » :

« Nous considérons la terre comme notre mère. C’est grâce à elle que nous mangeons. Tout ce qui est produit ici, c’est la Terre Mère qui nous le donne. C’est pour cela que nous prenons soin d’elle. Nous n’utilisons jamais rien qui puisse blesser la Terre Mère. Nous sommes ses gardiens et gardiennes, elle ne nous appartient pas, elle est notre mère et nous la défendrons toujours. Nous n’avons pas une culture individualiste, notre philosophie, c’est de travailler de manière collective, unis. C’est pour cet idéal que nous sommes là et que nous luttons »

Car le pouvoir néolibéral mexicain conduit de son côté une stratégie de contrinsurrection en imposant une présence militaire importante et en favorisant la multiplication de conflits de territoire, à l’intérieur-même des communautés.

« Faire la paix, c’est mon métier », nous expliquera Isabel Silva dimanche 26 mars à Beaucaire où réside une nombreuse communauté latino-américaine remontée d’Espagne pour cultiver nos vergers, après la crise financière des subprimes en 2008. Au sein de l’association SERAPAZ – Servicios y Asesoría para la Paz (Services et conseil pour la paix), partenaire mexicain du CCFD Terre Solidaire, Isabel Silva œuvre dans le Chiapas à la résolution des conflits et à faire valoir les droits des familles de disparus, enlevés par les groupes paramilitaires.

Vendredi 17 mars à 18h, à la Maison diocésaine, 6 rue Salomon Reinach à Nîmes, Isabel Silva sera déjà en visioconférence avec Jules Girardet, le chargé de mission pour la zone Mésoamérique au CCFD Terre Solidaire.

Découvrir le parcours détaillé d’Isabel Silva dans la région, sur internet ou FB : https://ccfd-terresolidaire.org/regions/languedoc-roussillon-vaucluse/ / Courriel : ccfd30@ccfd-terresolidaire.org  / SMS : 06 71 13 56 09

Cet événement s’inscrit dans la dynamique « Les communs d’abord », dans la perspective de la COP 28 sur le climat, à la fin de l’année.

Festisol

Festisol. Lancé il y a plus de 20 ans, le Festival des Solidarités se tient en France et à l’étranger pour promouvoir et célébrer une solidarité ouverte au monde et aux autres. Il est porté par le CRID, Centre de Recherche et d’Information pour le Développement, avec l’appui d’associations, collectivités, établissements scolaires, structures socio-culturelles, acteurs d’économie sociale et autres groupes de citoyen.ne.s. Du vendredi 18 novembre au dimanche 4 décembre, 4 400 animations conviviales et engagées auront lieu pour donner aux citoyen.ne.s de tout âge l’envie d’agir pour un monde juste, solidaire et durable. Elles seront déployées partout en France et pour l’Afrique, au Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Guinée, République Centrafricaine et au Togo.

Entre autres animations de la quinzaine à Nîmes, Le Spot, 8 rue Enclos Rey à Nîmes, accueillera FestiMonde samedi 26 novembre, avec plusieurs associations : Ados-sans-frontières, le CCFD Terre Solidaire, la Ligue de l’Enseignement, Réfugiés-Bienvenue-Nîmes et le Secours Catholique. Au programme :
15h : jeux pour les petits et les grands, troc de livres
16h : goûter
16h30 : musique vietnamienne et temps de parole
17h45 : musique latino et temps de parole
19h : présentation de l’action de parrainage d’ados-sans-frontière et témoignage de jeunes filleul.e.s
19h : cantine solidaire sur place ou à emporter en soutien aux migrants. Prix libre, les participations sont reversées aux cuisiniers. Réservation indispensable : refugies.bienvenue.nimes@laposte.net 06 11 91 92 35
21h : concert de musique malgache
Libre participation aux frais.
Au bonheur de vous accueillir au Spot samedi 26 novembre de 15h à 23h et partager les saveurs du monde.

Conférence de Dominique BOURG mardi

Dominique BOURG est attendu à l’auditorium du lycée Saint Vincent de Paul à Nîmes mardi à 19h où il donnera une conférence intitulée « Climat et biodiversité, quelles solutions pour l’avenir de l’humanité ? » Une large part de cette conférence est réservée aux échanges avec le public.

Philosophe, professeur honoraire de l’université de Lausanne et éminent spécialiste des questions environnementales, Dominique Bourg dressera l’état des lieux de la planète en termes de climat et de biodiversité. « L’enjeu n’est autre que celui de l’habitabilité de la Terre. Nous avons déjà décidé d’une planète moins habitable, mais nous avons encore des marges pour stopper cette dégradation en cours. A quelles conditions politiques et économiques ? »

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Séminaire Nîmes-en-Transition

Bonjour à toutes et tous.

Au sortir de ces deux dernières années, les objectifs de Nîmes-en-transition sont peut-être à repenser pour faire vivre ce collectif avec plus de vigueur et d’enthousiasme et coller au plus près des besoins de la transition écologique, sociale et démocratique.

Le Jardin Intérieur à Marguerittes

– Faut-il fusionner le collectif et l’AssoNeT ou bien garder le fonctionnement actuel ?
– Faut-il repenser notre gouvernance ?
– Quel sens redonner à Nîmes-en-Transition, sa raison d’être?
– Comment pouvons-nous nous organiser pour mieux joindre nos forces au sein de Nîmes-en-Transition et ainsi optimiser notre impact sur les enjeux qui nous tiennent à cœur ?

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Le contournement routier de Montpellier au Conseil d’État

Alors que le GIEC vient de publier son dernier rapport sur le climat et que la consultation publique portant sur le contournement nord de Montpellier (L.I.E.N.) vient de s’achever, l’association des « Shifters » relie ces deux actualités en publiant le premier bilan de gaz à effet de serre du projet.

La déforestation : pas seulement en Amazonie mais aussi près du village de Grabels !
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