Nos amis de la revue en ligne Reporterre publient la déclaration en 16 points ci-dessous, extraite du livre « Ecologie sans transition » par Désobéîssance Ecolo Paris, aux éditions Divergences :
Considérant les faits suivants :
1. L’idée de transition n’est apparue qu’assez récemment. Dans les années 1970, au moment des chocs pétroliers, on parlait plutôt de «crise énergétique». Mais l’idée d’un manque d’hydrocarbures était une perspective trop anxiogène. On sait aujourd’hui à quel point l’augmentation du prix à la pompe a tendance à susciter des révoltes. Le terme de «crise énergétique» est donc remplacé à la fin des années 1970 par celui de «transition énergétique» sous l’influence d’institutions gouvernementales et d’organisations internationales. À l’idée d’une rupture, on substitue l’idée d’un passage en douceur. Le discours de la transition est donc un discours de gouvernement, qui nous dit : «La situation est sous contrôle, ne vous inquiétez pas. Il suffit de “transitionner”, et nous allons nous en sortir.» Si le cœur de l’idée de transition reste la transition énergétique, cette dernière se décline aujourd’hui sous d’autres formes : écologique, sociale, industrielle.
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